Parc national des Oiseaux du Djoudj

Le Parc national des Oiseaux du Djoudj est l'une des zones humides les plus importantes d'Afrique de l'Ouest. Inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, il occupe des plaines inondables et des bras morts du fleuve Sénégal et forme un havre pour des centaines de milliers d'oiseaux migrateurs qui fuient l'hiver européen. La mosaïque de plans d'eau douce, de rives herbeuses et de bosquets d'acacias favorise une grande diversité d'espèces aquatiques et d'oiseaux côtiers.

Les visiteurs peuvent y observer des colonies spectaculaires de pélicans, flamants, spatules, hérons, aigrettes et sternes, ainsi que des espèces résidentes comme la cigogne marabout et plusieurs rapaces aquatiques. Les populations varient au fil des saisons : de novembre à mars, les concentrations sont maximales et offrent des scènes de nourrissage et de rassemblement impressionnantes. Outre l'avifaune, on peut parfois apercevoir des crocodiles et une activité piscicole importante qui soutient l'écosystème.

Le parc est organisé pour l'accueil du public avec un centre d'information, des sentiers aménagés et des postes d'observation. Les visites se font souvent en barque à faible tirant d'eau — un moyen silencieux et efficace pour approcher les colonies sans les déranger — ou via des circuits guidés en véhicule léger. Les guides locaux connaissent les meilleurs secteurs selon la saison et permettent d'identifier précisément les espèces, ce qui est particulièrement apprécié des ornithologues et photographes.

La conservation reste au cœur de la gestion du Djoudj : lutte contre les plantes invasives (notamment la jacinthe d'eau), surveillance des niveaux d'eau et coopération transfrontalière pour préserver les habitats. En tant que visiteur, il est important de respecter les consignes pour ne pas perturber les zones de nidification et de contribuer, par son comportement responsable, à la protection de ce patrimoine vivant.